Extrait du document Survol des interventions éducatives couramment employées en autisme publié en 2002, ce texte est une simple description de la méthode d’intervention.
Bases de l’approche : Également connue sous le nom de Floor-Time, ou le modèle DIR (Developmental Individual-Difference, Relationship-Based). A pour objectif le développement émotionnel, en suivant un modèle développemental. Se base sur des observations perspicaces et précises de l’enfant afin de déterminer son niveau actuel de fonctionnement. Est centrée sur l’enfant et se bâtit à partir de celui-ci. Le Floor-Time n’est qu’une partie d’un ensemble de 3 qui comprend également la spontanéité en jeu semi-structuré ainsi que les jeux moteurs et sensoriels.
Objectifs : Viser les interactions personnelles pour faciliter la maîtrise des habiletés développe mentales. Aider les professionnels à percevoir l’enfant comme fonctionnellement intégré et « connecté ». Ne traite pas en blocs séparés le développement de la parole, le développement moteur, etc.
Implantation et application : Enseignement dans des contextes interactifs. Vise les retards de développement dans la modulation sensorielle, la planification, l’organisation, l’enchaînement moteur et le processus de perception. S’applique habituellement sous forme de segments de 20 minutes suivis de 20 minutes de pause. Chaque segment visant l’un des retards du développement mental mentionnés ci-dessus.
Résultats rapportés : Enseigne aux parents comment engager leur enfant dans une voie plus joyeuse, plus détendue. Mettrait (hypothétiquement) en place une structure solide pour le développement neurologique/cognitif futur.
Avantages de l’approche : Vise le développement émotionnel, contrairement aux autres méthodes qui se concentrent sur le développement cognitif ou sur le comportement. Évite de concentrer les exercices dans les domaines où l’enfant présente des déficits (ce qui pourrait augmenter ses frustrations et souligner ce pourquoi il n’est pas à la hauteur). Ce n’est pas une approche intimidante. Aide à convertir les actions de l’enfant en interactions.
Questionnements face à l’approche : Ne vise pas de domaines spécifiques de compétences. Il n’y a pas de recherche qui démontre son efficacité chez les enfants autistes. Est basée davantage sur des hypothèses que sur la recherche. Est davantage une méthode passive.
Erreurs à éviter : Tenter de mettre en place l’approche sans formation ou supervision professionnelle. Prendre le contrôle. Essayer de faire faire à l’enfant ce que VOUS croyez qu’il devrait faire. Lui allouer une période de temps inadéquate. Tenter d’appliquer la méthode au cours d’activités déjà entamées par les autres enfants.